Lecture : Ephésiens 6, 10-17

Revêtir l’armure du Christ

En tant que chrétiens, nous sommes enrôlés dans ce combat à la mort contre les forces spirituelles du royaume de Satan. Afin de résister au « jour mauvais » que ce dernier nous envoie, Paul nous enjoint de revêtir l’armure que Dieu nous donne. N’allons pas croire que, sous prétexte que nous sommes chrétiens, il n’y aura pas de mauvais jours. Soyons réalistes et soyons prêts à affronter les épreuves, la tête haute.

En présentant l’armure divine, Paul se sert de la description de celle d’un légionnaire romain et énumère six effets que celui-ci porte habituellement :

  1. Ceinture de vérité.
  2. Cuirasse de justice.
  3. Chaussures du zèle de l’Evangile.
  4. Bouclier de la foi.
  5. Casque du salut.
  6. Epée de l’Esprit.
1. La ceinture de vérité

Le légionnaire romain avait besoin d’un vêtement ample, en général d’une tunique, afin de ne pas être gêné dans ses mouvements et utiliser avec efficacité ses armes contre l’adversaire. Pour cela, il lui fallait « ceindre ses reins », c’est-à-dire utiliser une ceinture pour que les replis de sa tunique ne soient pas flottants.

Paul parle d’une « ceinture de vérité ». La vérité, c’est le fait d’être honnête, sincère, transparent et franc. Il nous faut sortir des clichés religieux et de l’hypocrisie de la « bonne conduite » qui ne vise qu’à impressionner les autres. Certes, la vérité est parfois douloureuse, car il faut commencer par se montrer aux autres tels que nous sommes et non tels que nous voudrions leur apparaître pour qu’ils nous aiment. Ne nous cachons donc pas derrière une façade, mais assumons-nous pleinement, avec nos défauts et nos imperfections.

Avoir la vérité pour ceinture, c’est vraiment avoir le Christ pour soutien. Jésus dit : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre ». Et aussi : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». La vérité n’est pas de l’ordre d’une sagesse profane, elle n’est pas plus un concept philosophique, mais c’est le Christ même !

2. La cuirasse de la justice

La cuirasse du légionnaire sert à protéger l’organe vital qu’est le cœur. Ce que vous avez dans le cœur déterminera la direction de votre vie. La justice, ce n’est pas celle qui vient de nos œuvres, mais celle qui provient de la foi. Paul le dit : « Je veux être trouvé en Christ, non avec une justice qui serait mienne, mais avec la justice qui est obtenue par la foi en Christ ».
Arrangeons-nous pour que notre cuirasse soit solide et non faite en toc, sinon Satan y trouvera de nombreux points faibles et pourra nous atteindre. Que notre cuirasse soit faite avec la justice du Christ. La nuit précédant sa passion, Jésus a dit : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme du blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (Luc 22, 31-32). Jésus a prié pour Pierre, non pas pour que celui-ci ne le trahisse pas, mais pour qu’il garde la foi. Malgré le fait qu’il allait renier le Seigneur et se montrer faible et lâche, tout pourrait encore être sauvé pourvu que sa foi ne défaille pas.

3. Les chaussures du zèle de l’Evangile de paix

Les chaussures portées par les légionnaires romains, c’étaient des sandales avec des lanières pour les tenir en place. Elles étaient en cuir et montaient à mi-mollet et étaient assez souples pour permettre aux soldats de se déplacer rapidement. L’idée d’avoir des chaussures, c’est de rester mobile et disponible. La disponibilité, pour le chrétien, c’est de se réserver du temps pour lire la Bible. L’étude de l’Ecriture, sa mémorisation, et l’attitude à communiquer de façon intelligente le message de l’Evangile, voilà à quoi servent les chaussures du zèle.

C’est un Evangile qui donne la paix à ceux qui y croient et y obéissent. Souvent, on dit de quelqu’un qui se comporte mal : « Il est à côté de ses pompes ». Or beaucoup de chrétiens sont à côté de leurs pompes, quand ils s’imaginent qu’ils peuvent être chrétiens sans Jésus. Aux yeux de Dieu, nous sommes à côté de nos pompes, tant que nous n’accomplissons pas sa volonté. Il nous propose alors d’essayer une nouvelle paire de chaussures et d’avoir du zèle pour l’Evangile. C’est lui qui nous fera avancer dans notre vie spirituelle.

La paix que Jésus donne n’est pas comme celle du monde, mais il s’agit d’une paix réelle, profonde, éternelle. « Je vous donne ma paix, non pas comme celle que donne le monde. Que votre cœur ne soit pas troublé »… Revêtez donc l’armure du Christ pour faire face au Malin !

Jean-Christophe PERRIN

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